Puma, dans le néant, tes pistes perdues basculent sous les fox-trot des actionnaires. Tes montagnes rougeoyantes de t’avoir enfanté giguent des sismiques pour confondre les chasseurs. Au XXI iéme siècle, tes cachettes sont pillées et exposées sur des sites de Proprio Direct. Ta peau comme un trophée, ta dégaine comme une danse, Tu es traqué, cumulé dans l’absence. Tu n’as plus à rugir, tu n’as plus à fuir. La banlieue te précipite du haut de la falaise avec ses rues tellement innocentes qui portent ton nom. La fierté rude et amère de porter tes griffes comme colifichet. Ton ombre furtive sera chantée quelques années encore et ton portrait, ton grandiloquent portrait, ira rejoindre les grands disparus, désintégré par le magma humain. Tu seras toujours une vedette dans les films de Walt Disney, en B.D. ou au Panthéon des beautés du monde. Mais, surtout empaillé par la sublime pédanterie de l’hommerie. Je t’ai peut-être aperçu dans un soir de septembre, fugace et embrumé comme une légende….tu étais un prince… par Fernand Héroux Le puma se trouvait jadis dans presque toute l'Amérique du Nord. Victime de persécution sévère pendant près de deux siècles, sa fourrure étant prisée par les chasseurs et sa présence n'étant pas la bienvenue près du bétail, la sous-espèce de l'Est (Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse), Puma concolor cougar, a complètement disparu dès la seconde moitié du XIXe siècle. Depuis ce temps, quelques occurrences laisserait penser qu'une faible population semble toujours subsister dans son aire de répartition historique du sud-est du Canada. (MFFP)
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Octobre 2018
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