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Faire de l’activisme en étant introverti: 3 conseils pour une expérience agréable

7/21/2018

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​Lorsqu’on est introverti, on doit fréquemment monitorer son énergie et se réserver du temps seul pour « recharger ». Toutefois, être un individu solitaire et calme n’est pas contradictoire avec le désir de « changer le monde ». On retrouve autant d’activismes que d’activistes et certains types d’activisme sont évidemment mieux adaptés aux introverti(e)s, particulièrement aux introverti(e)s hypersensibles.

Voici donc trois petits points, en rafale et sans ordre précis, qui pourraient bien vous êtes utiles. Ces points émanent d’une discussion ayant eu lieu entre Introverti(e)s, dans le cadre d’un Meetup sur l’activisme introverti. Ce qui suit est une synthèse ainsi qu’un ajout d’opinions personnelles sur la question de l’activisme pour introvertis.

1) L’aspect social de l’activisme

Bien souvent, les mouvements sociaux pratiquant l’activisme impliquent une grande part sociale: soirées entre militant(e)s, réunions, fêtes, potlucks (le tout avec son lot de câlins et de small-talk). Évidemment, l’aspect social est très important pour un mouvement, puisque ces activités servent à construire un esprit de camaraderie ou une cohésion au sein du mouvement. Elles servent aussi à créer des amitiés, et ça, c’est primordial, surtout chez les activistes qui se sentent bien souvent isolé des gens autour d’eux, telle la famille, qui ne partagent pas leurs convictions. Les activités de réseautage ne devraient jamais être négligées, puisque la force des mouvements sociaux en dépend, en partie. Toutefois, certaines stratégies peuvent être utilisées, tel que budgéter son énergie en prenant du temps seul(e) la veille ou le lendemain pour récupérer. Lorsqu’on sent l’épuisement social nous gagner, on peut aller prendre une marche, chercher un coin calme, discuter avec une autre personne qui semble dans la même situation ou encore aller s’asseoir dehors. Ces petits gestes simples permettront de recharger et de retourner à l’activité à son meilleur!

Concernant les câlins et les salutations, il est possible de faire savoir aux gens que vous n’aimez pas les câlins ou les poignées de main. Si le simple fait de recevoir un câlin entraîne de la nervosité chez vous et que vous les « subissez », ne vous faites pas violence sous prétexte que « c’est un signe de politesse ». Il y a des manières de dire que vous n’aimez pas les câlins et que vous aimeriez qu’ils ou elles respectent votre désir de ne pas en faire. Vous pourriez, par exemple, dire: « Je n’aime pas beaucoup qu’on me touche, mais je suis très content(e) de vous rencontrer! », ou vous pouvez tous simplement faire un bonjour de la main, ou sourire ou un hochement de la tête en premier. Les gens sont habituellement réceptifs et comprennent que vous préférez ce genre de contact plus distant.

Finalement, lorsque vous vous sentez épuisé(e) ou avant, quittez, félicitez-vous et récompensez-vous d’être allé dans une activité sociale. Qui sait, peut-être même en prendrez-vous plaisir!

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2) Les manifestations et vigiles

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Dans l’activisme, vous serez fort probablement porté(e) à participer à des manifestations, marches ou vigiles. Les vigiles sont habituellement beaucoup plus calmes que les manifestations et vous serez en mesure de faire connaître vos revendications sans nécessiter de crier et/ou d’argumenter. Si vous organisez, vous pouvez organiser des vigiles silencieuses. Lors d’une vigile silencieuse, les personnes viendront, tiendront des affiches et repartiront à la fin. Pour les passants, ça peut être bien, puisqu’ils risquent de se sentir plus attirés et viendront assurément lire vos messages. Une personne à l’aise avec les interactions peut distribuer des tracts/dépliants donnant plus de contenu sur la cause défendue. Lors de vigiles non-silencieuses, il arrive que des gens scandent des slogans et/ou discutent avec des passants. Sachez que vous n’avez pas à crier ou à parler. Il m’est arrivé fréquemment de participer à des vigiles et de ne rien dire. Votre présence est la chose la plus importante, que vous parliez ou non. Si un passant vient vous questionner ou argumenter et que vous êtes à l’aise de débattre, allez-y. La discussion un à un peut être une bonne manière de raffiner ses propres arguments. Sinon, si vous n’êtes pas confortables, vous pouvez rediriger la personne vers un camarade plus à l’aise dans le dialogue direct.

Dans les manifestations, c’est un peu plus difficile, particulièrement pour les hypersensibles. Lorsque vous êtes entourés de gens qui crient, de percussions, de mégaphones et d’action, vous pouvez très rapidement arriver en état d’irritation (overarousal). Si vous désirez (ou devez, par votre travail ou engagement communautaire) participer à une manifestation, vous pouvez couper certaines stimulations. Par exemple, écouter de la musique dans un/des écouteur(s) (ou simplement mettre des bouchons d’oreille), vous permet de transférer votre focus des bruits chaotiques et énervants vers la musique qui joue dans votre téléphone et que vous connaissez. Vous pouvez aussi marcher avec un-e ami-e et vous concentrer sur la discussion avec votre ami-e. Vous pouvez aussi lui faire savoir qu’en tant qu’introverti-e et/ou hypersensible, c’est un effort titanesque que vous faites à participer à la manifestation et qu’il se peut que vous partiez si vous avez atteint votre limite. Sentez-vous libre de partir à tout moment, car bien que votre présence soit importante, les manifestations qui s’étendent sur des heures peuvent faire en sorte qu’on perd l’intérêt à aller aux prochaines.  Si vous quittez lorsque vous en avez assez, félicitez-vous et récompensez-vous d’y être allé, par exemple en achetant de la crème glacé ou des bonbons véganes ou en allant voir un film au cinéma.

3) Passer son message

Dans un monde où tout doit aller vite, être sensationnel, faire un « wow » et accumuler des Likes, il est difficile de présenter des revendications et des arguments de façon intellectuelle et en profondeur. On peut toujours le faire, mais en sachant que notre lectorat sera limité à des gens qui apprécient le contenu plus long à lire. Certains compromis s’offrent à nous. Les memes, images parfois drôles, parfois sérieuses circulant sur internet sont particulièrement efficaces par le fait qu’il n’y a quasiment aucun texte. Ce sont des images, montages, dessins illustrant parfois des problèmes précis, mais sous forme de « bouchées numériques ». Réfléchissez à des manières de passer votre message mais dans un contenant qui facilite sa lecture ou sa compréhension par la majorité de la population dont l’attention est limitée à quelques secondes, voire minutes (durant une pause, avant le repas, etc.). Cibler les gens qui consultent et partagent des memes, qui ne lisent pas un article de blogue dépassant 300 mots ou qui préfèrent les vidéos à la lecture peut s’avérer stratégiquement gagnant sur le long terme. En tant qu’introvertis, nous sommes plus habiles avec le média écrit qu’avec la parole, dans la majorité des cas, puisque nous avons le temps de formuler nos idées et de les présenter de façon conséquente. Si vous avez le choix, priorisez l’expression écrite, brève et concise, et ajoutez 2-3 images, GIFs ou memes et ça aidera à passer le message. 

Toutefois, si vous devez parler de votre message ou encore si un-e collègue de travail vous questionne sur celui-ci, vous avez plusieurs choix. Vous pouvez vous préparer, à l’avance, devant le miroir, à livrer un message préformaté. Demandez-vous à l’avance: « Qu’est-ce que je revendique? », « Pourquoi c’est une cause importante? » et répondez, seul(e) à la question, autant de fois que vous le pouvez. Ce faisant, lorsque quelqu’un vous posera des questions, l’aspect improvisé sera vraiment moins important et vous aurez déjà un gabarit de réponse en tête. Sachez aussi que vous ne devez pas nécessairement faire une performance oratoire à tout casser. Vous ou quelqu’un d’autre avez probablement déjà livré vos propos sur un blogue ou dans un dépliant de façon efficace, concise et claire. Pourquoi ne pas trainer des dépliants dans votre sac, ou encore diriger la personne vers de la documentation ou un site web? Si quelqu’un vous demande ce que vous faites dans tel groupe, vous pouvez lui expliquez brièvement, et ajouter: « Je vais vous envoyer un lien vers un petit texte qui explique exactement ce que nous faisons! ». Ce faisant, en plus d’offrir un message plus clair (peut-être l’autre personne est plus visuelle qu’auditive!), vous allez faire en sorte que la personne comprenne mieux vos arguments. En plus, elle naviguera possiblement sur votre site/blogue et tombera sur d’autres informations tout aussi importantes.

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En espérant que ce texte puisse vous donner quelques éléments de réponse! Évidemment, la question de l’activisme est une question très complexe. Vous avez d’autres trucs ou le texte vous a tout simplement fait réagir? Laissez un commentaire! Le sujet de l'introversion vous intéresse, l'article est une collaboration du blogue Tribulations Introverties. 

​Jonathan G.
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